Réinventons nos jardins ! Une conférence inspirante.

La conférence Réinventons nos jardins !, organisée conjointement par le groupe Biodiversité de Mont Solidaire et l’association de quartier En Martines (AEM), a eu lieu le 8 octobre dernier. Elle a réuni 91 personnes à la Grande Salle, parmi lesquelles on comptait deux municipaux et quelques conseillers communaux.

Parmi ces 91 personnes, 12 ont rempli le questionnaire mis à disposition pour noter leurs centres d’intérêt. Ainsi, le groupe Biodiversité et l’AEM pourront accompagner les actions mises en œuvre par ces propriétaires, en les faisant bénéficier de leur réseau et de leurs conseils.

Les conférenciers, Emilie Staub de l’Alliance vaudoise pour la nature (AVPN), Michel Baudraz, directeur de l’association La Grande Cariçaie, et Yves Comte, bénéficiaire des actions de l’AVPN dans la plaine de l’Orbe, ont été écoutés avec beaucoup d’attention par le public. Leur présentation était très concrète, donnant des conseils pratiques que chacun peut appliquer dans son jardin.

Un réseau de jardins : la disparition des espèces, végétales ou animales, est intimement liée à la disparition des milieux qui sont indispensables à leur éclosion, leur développement, leur protection. Un jardin isolé où prospère la biodiversité ne suffit pas. Il faut créer un réseau de jardins qui permettra aux espèces de se déplacer et de trouver une nourriture variée et abondante, des refuges en suffisance.

Des clôtures avec passage : le fractionnement du paysage met en danger les espèces. Il convient de toujours laisser un passage dans les clôtures (un espace de 20 cm au bas de la clôture suffit) afin que les animaux qui ne volent pas puissent se déplacer d’un jardin à l’autre.

Un éclairage parcimonieux : la tentation peut être grande d’installer un éclairage pour mettre en valeur son jardin. Attention ! La lumière dérange la faune nocturne ! Il convient de prévoir un éclairage parcimonieux, limité au strict nécessaire pour la sécurité des déplacements des humains et de bannir les UV et la lumière bleue.

Des petits biotopes gratuits : dans un jardin, de petits biotopes peuvent être très facilement aménagés. Ils ne coûtent guère plus que l’effort de leur mise en place et peut-être celui d’oublier le dogme du propre-en-ordre : des tas de branches, de bois, de pierres, de tuiles ou de briques, des feuilles mortes entassées seront autant d’abris précieux pour les insectes et la petite faune, tout au long de l’année. Un peu de désordre ne fait pas de mal et constitue une aide importante pour plus de biodiversité dans les zones urbaines.

Des aménagements d’un coût raisonnable : poser des nichoirs et des hôtels à insectes, créer de petits plans d’eau (sans poissons ni éclairage !), semer des prairies ou pelouses fleuries, planter des arbustes fruitiers ou non. Pour tout ceci, il faut prévoir un budget. Il faut aussi posséder un certain savoir-faire ou faire appel à des professionnels. Le groupe Biodiversité peut fournir conseils et bonnes adresses. Les voisins, amis et connaissances peuvent donner un coup de main… à charge de revanche. Aucune raison d’hésiter à passer à l’action !

Des haies pauvres en biodiversité : les haies de thuyas et de laurelles ont le grand défaut d’être pauvres en biodiversité. De plus, les laurelles sont une espèce invasive qui s’échappe des jardins et colonise des espaces en pleine nature.  Idéalement, il faudrait arracher les haies existantes, ce qui peut impliquer un budget conséquent en fonction de l’ampleur de la haie. Ce qu’il faudrait surtout, c’est interdire, par un règlement communal, la plantation de ces essences lors de toute nouvelle construction ou lors de rénovations.

Des haies vivantes : les haies composées d’arbustes indigènes présentent de nombreux avantages : elles offrent abri et nourriture à la faune, ont une floraison étalée, régalent les sens par la variété de leurs formes, de leurs couleurs et de leurs parfums, sont robustes et résistent aux maladies, ne demandent pas une fastidieuse taille au cordeau. Les plantons de ces essences sont peu coûteux.  

Des toitures végétalisées : de telles toitures présentent un grand intérêt pour la biodiversité, sans parler de leur fonction d’absorption des eaux pluviales et d’isolation thermique. Pour leur aménagement, l’intervention de professionnels est indispensable. La ville de Lausanne édite une brochure très utile sur le sujet.

La biodiversité dans notre commune : après le temps dévolu aux questions du public, le conseiller municipal en charge des espaces verts et déchets, Monsieur Michel Amaudruz, a pris la parole pourprésenter Madame Isabelle Bovey, engagée au Mont à 60 % depuis le 1er septembre 2020 en tant que déléguée à l’environnement. Membre de la Commission biodiversité et climat, Madame Bovey sera l’un des interlocuteurs du groupe Biodivesité de Mont solidaire. Monsieur Amaudruz a également rappelé les mesures déjà prises par la commune. Ces mesures, cependant, s’appliquent aux surfaces agricoles et forestières ainsi qu’aux espaces publics urbains. Les jardins privés ne sont pas concernés. (voir à ce sujet, l’article qu’il a signé dans Aux 4 coins du Mont, n° 192, p. 5.

Le groupe Biodiversité et l’AEM reprendront donc le dialogue avec les autorités montaines pour tenter d’obtenir leur soutien dans le domaine privé, se faisant les porte-parole des propriétaires décidés à s’impliquer pour la biodiversité. Les conférenciers ont cité quelques actions possibles de la part des communes :

  • interdiction des essences figurant sur la liste noire, lors de nouvelles constructions ou de rénovations ;
  • information des propriétaires et des habitants ;
  • adhésion communale à la Charte des Jardins ;
  • utilisation du fonds pour l’efficacité énergétique et le développement durable (dont l’un des objectifs est l’encouragement à des actions de protection de l’environnement et de développement durable, également hors périmètre énergétique) pour soutenir des projets nature (sur le modèle, par exemple, de ce que fait la commune de Prilly)

La biodiversité aura les meilleures chances d’être garantie si elle est soignée par de nombreuses mains, privées et publiques. Elle est une affaire collective dont nous devons être aussi nombreux que possible à nous occuper. Agissons ensemble, donnons l’exemple, entraînons avec nous voisins et amis ! Montrons à nos autorités, par nos votes, que la biodiversité est un enjeu dont nous voulons qu’elles tiennent compte sur tout le territoire communal, privé comme public.

Un coup de pouce financier : le groupe Biodiversité a reçu avec une immense gratitude un don anonyme de CHF 2’500.- qui sera, selon le vœu du donateur, réparti à hauteur de CHF 500.- entre les cinq premiers propriétaires qui annonceront leur décision d’arracher leur haie de thuyas ou de laurelles. Un geste très généreux qui en inspirera peut-être d’autres ?

De la documentation et des liens utiles : les conférenciers avaient mis à disposition une documentation variée dont le public a grandement profité. Par ailleurs, ils ont indiqué des liens vers des sites utiles et inspirants.

Traditionnelle soupe à la courge le samedi 31 octobre 2020 – ANNULEE

Sortez les masques, mais les blancs et bleus cette fois ! L’édition 2020 de notre traditionnelle soupe à la courge est maintenue, moyennant quelques mesures de protection, afin de garantir la sécurité de chacun. Nous comptons sur vous !

Vous êtes les bienvenus le samedi 31 octobre 2020 de 18h à 20h sur le parking de la zone de dépose du Collège des Martines.

Les enfants sont attendus à 18 heures précises à la salle de gym du Collège des Martines pour un cache-cache d’Halloween (avec normes d’hygiène comme appliquées dans les écoles).

Mesures de protection :
L’inscription est obligatoire en cliquant ici ou par mail à contact@enmartines.ch (traçabilité)
• Par précaution, aucune consommation de nourriture ou de boisson ne sera possible sur place
• Toutefois la soupe à la courge vous sera offerte, à emporter chez vous ! Prenez avec vous un récipient !
• Le port du masque sera de rigueur tout au long de la fête
• La fête aura lieu sous réserve du nombre d’inscrits et de l’évolution de la situation sanitaire. En cas d’annulation, les personnes inscrites seront informées par mail.

Le comité se réjouit vous retrouver autour du feu !